Op 8 juni 2005 stelde Zoé Genot enkele vragen aan minister van
economie Marc Verwilghen over de softwarepatent-richtlijn. Hier volgt
het verslag.
Bron:
http://www.lachambre.be/doc/CCRI/pdf%5C51%5Cic634.pdf
Vraag van mevrouw Zoé Genot aan de minister van Economie,
Energie, Buitenlandse Handel en Wetenschapsbeleid over "de tweede
lezing van de richtlijn betreffende de softwarepatenten" (nr. 7174)
12.01 Zoé Genot (ECOLO):
J'ai déjà eu l'occasion d'interroger à diverses
reprises M. le ministre et ses prédécesseurs sur la
question des brevets logiciels. En effet, il s'agit d'un enjeu essentiel,
rappelons-le. Va-t-on pouvoir breveter les logiciels, avec tous les
risques que cela comporte: risque de geler l'inventivité, de
nuire gravement aux PME ou de tuer le logiciel libre, alors que le
droit d'auteur protège très bien les logiciels.
Rappelons que dans des pays qui permettent le brevetage des logiciels,
l'achat d'un clic est breveté, les petites barres mobiles qui
vous apprennent le degré de téléchargement d'un
programme sont brevetées aussi. On voit donc les
extrémités auxquelles on aboutit avec ce système.
La Belgique a, dans un premier temps, adopté une position; le
Parlement européen a beaucoup amendé la directive mais le Conseil et la Commission semblent n'en avoir pas beaucoup tenu compte. Le Parlement européen en
est à sa deuxième lecture. Des amendements conséquents pour limiter la brevetabilité sont soutenus par des groupes de
parlementaires européens importants. Il me paraît primordial que la
Belgique soutienne ses parlementaires européens puisque c'est
l'un des rares lieux où il y a eu un débat public de
taille sur le sujet. Á une époque où on constate
un divorce entre l'Europe et les citoyens, il me paraît essentiel
que la Belgique fasse preuve de la plus grande transparence dans ses
prises de position sur des textes de cette importance,
particulièrement quand elles s'éloignent des
décisions du Parlement européen. C'est la raison pour
laquelle j'aurais voulu revenir sur le processus de décision,
sur ses différents temps, pour mieux cerner la manière de
travailler de la Belgique à l'heure actuelle.
Pouvez-vous nous préciser les dates et la manière de
travailler au niveau du COREPER mais aussi du groupe de travail sur la
propriété intellectuelle qui travaille sur ces questions?
Quel est le contenu des dernières réunions? Dans quelle
direction travaille-t-on? Qui sont les représentants de la
Belgique à ces réunions et quel est leur mandat? On sait
qu'il y avait un mandat avant la deuxième lecture et j'imagine
qu'ils ont reçu un mandat différent pour cette phase de
deuxième lecture.
Pour s'assurer que le débat se déroule dans la plus
grande transparence entre les différents niveaux de pouvoir qui
se penchent sur le dossier, il me paraîtrait peu opportun que le
Conseil des ministres européen prenne des décisions
importantes pendant les vacances parlementaires. Je voudrais m'en
assurer. Si les débats devaient se clôturer pendant les
vacances parlementaires, le ministre devrait essayer de prendre le
temps maximal pour la prise de décision, c'est à dire
quatre mois, pour que ce ne soit pas le cas.
Marc Verwilghen, ministre:
Madame la présidente, chère collègue, à
propos de votre première question, je peux vous informer qu'une
ou deux réunions du COREPER devraient avoir lieu dans le courant
du mois de juin, en fonction des résultats du groupe de travail
"Propriété intellectuelle" du Conseil et de
l'évolution des travaux au sein du Parlement européen.
Une réunion du COREPER est également prévue pour
la fin du mois. Les réunions du COREPER visent à
définir le mandat de négociation du Conseil en vue d'un
dialogue informel avec le Parlement européen. Le 27 mai, une
réunion du groupe de travail "Propriété
intellectuelle" a eu lieu entre les attachés. Ils ont
examiné les projets d'amendements déposés au sein
de la commission des Affaires juridiques du Parlement européen
et contenus dans le projet de recommandation pour la deuxième
lecture. Une nouvelle réunion est prévue le 3 juin.
Deuxième question. Les personnes physiques qui composent la
délégation belge lors des réunions d'un groupe de
travail du Conseil représentent la Belgique et soutiennent le
point de vue défini auparavant par le gouvernement. Il n'est pas
d'usage de communiquer le nom de ces personnes.
Troisième question. Le 20 mai dernier, à l'occasion d'une
réunion des représentants permanents adjoints, la
présidence luxembourgeoise du Conseil a exposé ses
intentions par rapport au calendrier des travaux à venir et
quant à la manière dont elle les envisage.
Quatrième question. Une fois que le Parlement européen se
sera prononcé à la majorité absolue, au terme de
la deuxième lecture, le texte sera transmis à la
Commission et au Conseil. Le Conseil disposera d'un délai de
trois mois, prorogeable d'un mois, après la réception des
amendements du Parlement européen, pour l'approuver à la
majorité qualifiée ou à l'unanimité si la
Commission a émis un avis négatif. Si le
Conseil ne l'approuve pas, le Comité de conciliation est
convoqué dans un délai de maximum huit semaines et il
dispose d'un maximum de huit semaines pour parvenir à un accord
sur un projet commun. Les Etats membres ne peuvent pas prendre
l'initiative de proroger le délai de trois mois à quatre
mois. Il s'agit d'une compétence qui relève du Conseil
et/ou du Parlement européen. Normalement, le vote au Parlement
européen devrait avoir lieu le 6 juillet prochain.
Zoé Genot (ECOLO):
Monsieur le ministre, je suis étonnée d'apprendre que le
mandat de nos représentants au COREPER n'ait pas
évolué. Selon moi, il serait intéressant qu'il
puisse évoluer en fonction des amendements que le Parlement
européen soutiendra au cours de la deuxième lecture.
Sinon, il serait superflu qu'une instance démocratique en
débatte et qu'un ensemble important de parlementaires belges et
même de nombreux pays déposent des amendements, d'ailleurs
susceptibles d'être acceptés au vu des signatures. Il
serait vraiment important que la Belgique redéfinisse le mandat
de négociation de ses représentants afin qu'ils
soutiennent les votes du Parlement européen. Je suis assez
inquiète par rapport au fait que la décision
définitive pourrait intervenir pendant les vacances
parlementaires. J'aimerais comprendre. La Commission et/ou le Parlement
européen décident donc seuls de la prorogation?
12.04 Marc Verwilghen, ministre: Oui!
12.05 Zoé Genot (ECOLO): Donc, un Etat membre ne peut pas
introduire de demande?
12.06 Marc Verwilghen, ministre: Cela figure dans le traité!
12.07 Zoé Genot (ECOLO): Mais les traités connaissent
quelques problèmes pour l'instant!
12.08 Marc Verwilghen, ministre: Pas ce traitélà!
12.09 Zoé Genot (ECOLO): Il est d'autant plus important que la
plus grande clarté règne par rapport aux décisions
et à leurs enjeux et que la Belgique soutienne les votes qui interviennent au Parlement européen. Ce me semble être une des raisons du divorce croissant entre les citoyens et l'Europe.
Het incident is gesloten.