Les discussions à propos des brevets logiciels durent
déjà depuis un certain temps. En 2002, sous
l'influence de la BSA entre autres, la Commissions europenne a
proposé une directive qui rendrait possible la
brevetabilité des logiciels (software). En septembre 2003,
impressionné par les réactions reçues,
le Parlement européen (PE) a modifié le texte de telle
manière que les brevets logiciels s'en trouvaient exclus.
Hélàs, le Conseil des Ministres de mars 2005 a
décidé de ne pas se préoccuper des objections du
Parlement européen. Pour les prochains mois (jusqu'au
début juillet), la parole est à nouveau au
Parlement européen.
Heureusement, le PE peut
encore amender le texte. Seulement, la majorité
nécessaire est plus importante que lors de la
"première lecture". Et désormais, des armées de
lobbyistes représentant entre autres IBM, Nokia,
Microsoft, Philips et la BSA ont rejoint Bruxelles pour maintenir la
brevetabilité des logiciels dans cette directive. C'est pour
cela que nous avons besoin de votre
aide.
En
convaincant personnellement les membres du PE, nous avons une chance de
contrer la légalisation des brevets logiciels en Europe.
Que demander ?
- L'interdiction des brevets logiciels, par
l'intégration dans le texte des amendements
déjà votés en première lecture. Cela peut
se faire concrètement par le soutien au projet de la FFII.
- Si cela n'apparait pas possible, rejeter
complètement la directive.
Quels arguments utiliser ?
- En quête de bons arguments ? Jetez un oeil sur les
question fréquemment posées
- Démonter les arguments des défenseurs de la
directive: mythes
relatifs aux brevets logiciels
- Besoin d'exemples ? Les boutiques
web, l'enseignement, le
diagnostic médical et beaucoup
d'autre domaines sont concernés.
- Les logiciels libres sont directement
menacés par les brevets logiciels. Mais il est essentiel que
la campagne contre les brevets logiciels ne soit pas seulement "un
plaidoyer spécifique" des promotteurs de l'open source - "ces
fanas de l'amour libre, des standards ouverts et du gratuit", comme les
nomme un avocat spécialisé en brevets. La totalité du secteur des logiciels
serait sinsitré par l'introduction de la brevetabilité et
son cortège de conséquences. Si vous écrivez au
sujet des logiciels libres, mettez s.v.p. clairement en évidence
l'importance cruciale de cette matière pour l'industrie du
logiciel et pour les utilisateurs commerciaux.
- La directive indique que la brevetabilité de
nouveaux "dispositifs techniques" est autorisée, mais pas celle
des "logiciels en tant que tels". Cependant, l'Office
Européen des Brevets (OEB) considère que toute innovation
logicielle est technique. Sans une définition explicite
de cette notion, les cours et tribunaux européens seront
contraints d'appliquer cette doctrine de l'OEB. C'est pourquoi il est
crucial que le Parlement européen définisse à
nouveau clairement ce qui est "technique" et ce qui ne l'est pas.
Qui contacter ?
- Les Eurodéputés
belges
- Envoyez de préférence toujours une copie de
votre lettre (et des réactions qu'elle suscite) à brieven @
softwarepatenten.be. Nous pourrons ainsi avoir un aperçu
du succès de cette action.
Comment agir concrètement ?
- A FAIRE: personnalisez
votre lettre.
Expliquez qui vous êtes,
en quoi ce sujet vous
concerne, et pourquoi il vous
tient à coeur.
-
A NE PAS FAIRE: écrire la
même chose que les autres. Les
dirigeants politiques rejettent les lettres type.
Choisissez l'approche la plus logique ou la plus importante selon votre
point de vue, et ajoutez d'autres éléments en
gardant ce fil rouge au centre de votre argumentation.
-
Selon que vous ressortez d'un des domaines
suivants, d'autres approches sont possibles:
- entreprise: expliquez aux membres du
PE pourquoi et comment l'introduction des brevets logiciels influerait
sur votre affaire. Pensez toujours à bien préciser votre
chiffre d'affaire et le nombre de vos employés - du vrai
capital et de vrais emplois sont en jeu.
- utilisateur de
logiciels: expliquez aux membres du PE quelles sont vos
craintes devant le risque de développement de monopoles et les
restriction de vos choix possibles.
- simple membre d'un parti politique,
d'un syndicat, d'une université, d'une association de
consommateur, d'une fédération d'entreprises ou de tout
autre oprganisation: réfléchissez à la
manière de mobiliser votre
propre organisation, afin qu'elle fasse entendre sa voix.
- consultant:
informez vos clients - et les eurodéputés - des causes
pour lesquelles les brevets logiciels rendraient votre tâche plus
compliquée pour proposer des solutions à leurs
problèmes.
-
A FAIRE: soyez polis, rationnels et bien informés (le mauvais
usage de l'irrationnel n'aide en rien). Concentrez-vous et allez au
fait. Si votre lettre est très longue, rédigez une
synthèse exhaustive d'une seule page, dans laquelle vous
rassemblerez les points essentiels, et utilisez la comme
référence dans l'ensemble de votre texte.
-
A FAIRE: passez le mot.
Nous avons peu de temps et nous devons exercer une forte pression.
Donc, si vous ne voulez pas voir apparaître une
législation qui autoriserait la brevetablilité
illimitée des logiciels, passez le message à d'autres
personnes. Encouragez-les
à écrire.
- A NE PAS FAIRE: vous fâcher. Le Parlement
européen a donné en première lecture un
signal fort contre les brevets logiciels. Malheureusement, le Conseil
des Ministres et la Commission européenne n'ont rien voulu
entendre. A cela, le Parlement européen ne peut rien.
Remerciez donc les eurodéputés pour leur intervention en
première lecture et demandez-leur d'exclure à nouveau la
brevetabilité des logiciels.
Comment rester en contact?
- Rejoignez la liste
des sympathisants
de la FFII
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- Vous voulez rencontrer personnelement des
eurodéputés ? Envoyez-nous un e-mail (info @
softwarepatenten.be) pour recevoir de l'aide ou un avis.